Sur le champs de mire de la secte islamique Boko Haram depuis son intervention au nord mali en 2013 contre les Djihadistes, au Cameroun, puis au Nigeria, le Tchad vient d’être atteint : deux attentats simultanés au cœur de la capitale tchadienne… L’un au commissariat central, situé non loin de la présidence, et l’autre à l’école de police, d’où les jeunes officiers suivaient la formation. Selon les sources officielles, les deux attentats auraient fait au total 27 morts dont 4 du côté des terroristes et 101 blessés. Les tchadiens sont conscients que l’engagement de leur pays dans la lutte contre le terrorisme dans le sahel est purement politique. Jusqu’à là personne, ni aucun groupe terroriste n’a revendiqué ces attentats, mais tout le monde est convaincu que c’est la signature de la secte islamique Boko Haram.
Dans un communiqué officiel, le gouvernement tchadien a assuré que « la situation est sous contrôle », et au Ministre de communication, porte-parole du gouvernement d’ajouter « les terroristes ont très mal choisi leur cible ».
Les frontières fermées, les fouilles corporelles de la population dans tout N’Djamena ce jour 15 juin… Et la peur d’une éventuelle attaque se fait sentir dans la capitale tchadienne. Le pays est endeuillé. Les parents des victimes pleurent.
C’était prévisible…
Cette attaque terroriste était pourtant prévisible. Les tchadiens dans leur subconscient s’y attendent. Mais pourquoi ne peut déployer des moyens sécuritaires nécessaires à l’intérieur du pays ?
Pour s’éterniser au pouvoir, Idriss Deby ITNO s’est ingéré aux affaires internes des autres pays. L’hebdomadaire Jeune Afrique, dans l’un de ses numéros l’avait nommé « Idriss Deby ITNO, le gardien du Sahel ». Il devient ainsi le chouchou de la communauté international, de la France en l’occurrence. Des centaines de jeunes tchadiens y ont laissé leur vie au Nord Mali. Combattre à des milliers de kilomètres des nos frontières, sacrifier les enfants du Tchad, dépenser le denier publics… Alors que les Tchadiens, à l’intérieur de leur pays ne sont pas à l’abri de la criminalité, des braquages, des vols à main armées…
Fort à l’extérieur, et faible à l’intérieur, le Tchad doit revoir sa politique sécuritaire en vue de garantir un climat de quiétude à la population.
En ce jour douloureux que traverse le Tchad, nos pensées s’en vont vers nos soldats, tombés sur les champs de bataille au Mali, au Nigeria, au Cameroun…Et ici même au Tchad.