N’Djamena sera la capitale africaine de Slam au féminin du 6 au 11 novembre 2019. La 5e édition du Festival International N’Djam s’enflamme en Slam qui se déroule chaque année au Tchad mettra en lumière les femmes intellectuelles africaines, leaders dans le slam en Afrique.
La capitale tchadienne est connue en Afrique par son engouement autour de Slam. Elle fait partie des rares villes où cette tendance musicale, si jeune commence par s’imposer dans la lignée des arts urbains. De nombreux jeunes, filles comme garçons se sont alignés derrière ce style musical où l’instrument principal n’est rien d’autre que la voix. Le Slam est perçu désormais au Tchad comme un “art majeur”, vu son ampleur. Pour sa 5e édition, le premier festival de Slam au Tchad, N’Djam s’enflamme en Slam (l’un des grands évènements slam en Afrique et ailleurs), par ailleurs organisateur de la première édition de la Coupe d’Afrique de Slam Poésie qui s’est tenu en novembre 2018 à N’Djamena dédie cette édition, plutôt spéciale dénommée: Slam et Eve: le Slam au féminin. Le festival se penche sur une réflexion fondamentale autour de slam en Afrique: l’impact des femmes dans ce milieu.
Malgré son jeune âge, le Slam, s’il faut le souligner se comporte plutôt bien en Afrique. Des évènements de plus petits aux grandes envergures se font de plus en plus sur le continent. La communauté de Slam a également su profiter des outils de communication qu’offre l’internet pour asseoir sa visibilité, même si par-dessus tout il manque encore un réel écosystème de production et d’exposition de cet art. Le Slam s’il faut le dire est à la lisière de la poésie et ce rapprochement favorise son développement intellectuel.
D’Alger à Rabat, en passant par Dakar, Bamako, Porto-Novo, Lagos, Accra, Abidjan, Ouaga à Yaoundé les portes flambeaux de Slam en Afrique restent incontestablement les femmes. Elles sont jeunes, intellectuellement matures. Leurs mots traversent les frontières et percent de nombreux cœurs. Elles sont sur tous les fronts en abordant du fond au comble des sujets de société. Ces femmes intellectuelles occupent l’espace médiatique et les réseaux sociaux à travers leurs réalisations. Elles ont des slogans qui attirent forcement la curiosité des mélomanes: “La Slamazone”, “Slamtroteuse”, “Slamthérapie”… Elles soignent leur communication digitale, déposent leur valise partout où le vent de Slam souffle.
Slam et Eve: le Slam au féminin dressera le portrait de treize slammeuses à travers un condensé du parcours de chacune d’elles, recueilli dans un livre qui paraîtra bientôt. Mais aussi un documentaire vidéo leur sera dédié. Ces Slammeuses africaines animeront des conférences, des ateliers, elles se produiront en spectacle, etc.
Au-delà d’honorer la femme, le festival N’Djam s’enflamme en Slam aura également le traditionnel tournoi national de slam qui permettra de dénicher un slammeur et ou une slammeuse qui représentera le Tchad à la prochaine Coupe d’Afrique de Slam Poésie qui aura lieu en Ethiopie en 2020.
Deuhb Emmanuel Zyzou est journaliste/Blogueur Tchadien. Amoureux des
technologies de l’information, très jeune il en a fait son combat. De blogueur à journaliste multimédia en passant par le web-activisme, Deuhb s’y investit avec passion. Sa maîtrise parfaite du digital l’a conduit à mener de nombreux projets dans son pays et à l’international. Expert formateur sur des questions du digital, Deuhb a formé de nombreux journalistes, des défenseurs des droits humains en Afrique et des jeunes. Ces dernières années, il s’est engagé dans la vérification des faits en ligne et a formé de nombreux journalistes Tchadiens sur le Fact-Checking. Ses travaux et recherches sur la désinformation concerne en partie le vent de la désinformation qui souffle dans le Sahel avec une fenêtre ouverte sur le Tchad. Très actif sur des questions de société dans son pays, Deuh’b commente l’actualité politique, sociale, culturelle et sportive au Tchad.