Une amitié qui brise les barrières religieuses

Ce podcast est un résultat de la série d’ateliers ”Bon Buzz”. Bon Buzz met au défi les jeunes journalistes tchadiens d’apporter des nuances aux questions polarisantes de la société par le biais d’histoires personnelles.

Attention: Les transcriptions des podcasts suivants sont générées par une combinaison de logiciels de reconnaissance vocale et de transcripteurs humains, et peuvent contenir des erreurs. Veuillez vérifier l’audio correspondant avant de le citer dans la version imprimée.

 

 

Alhadji Bougar: Il était 17h35mm, ce jeudi 24 octobre 2024, à Madjorio un quartier à majorité musulman dans la commune du premier arrondissement, Wamba Barbara Kaïna une chrétienne protestante rentrait du quartier klémat, après avoir passée un test de Présentatrice du journal parlé à la télévision Sahara TV située à 4h du temps de chez elle. Visage froissée, toute fatiguée, difficile pour elle, de répondre à ses voisins et de satisfaire même ses nièces âgées de 4 à 5 ans qui l’accueillait d’habitude en courant pour transporter son sac. Traînant sa moto jusqu’à la devanture de sa chambre ou elle, se jeta sur son tapis sans toutefois changer ses vêtements, mais le courage de prendre les nouvelles de son amie falamata boukar la musulmane l’anime toujours. Après un gorgé d’eau, un coup de téléphone.

                   ………. Son…bruitage eau…….échange Télèphone….

Wamba Barbara Kaina: Allô chéri ? 

Falamata Boukar: Allô ? 

Wamba Barbara Kaina: Ça va, comment tu vas ? 

Falamata Boukar: Oui, je veux bien, ma chérie. Oui, je veux bien, j’ai envie de te voir. 

Wamba Barbara Kaina: Ça fait deux jours que je t’ai pas vu, là. 

Falamata Boukar: réponse inintelligible

Wamba Barbara Kaina: Ça fait deux jours que je t’ai pas vu, là. Est-ce que tu vas bien?

Falamata Boukar: réponse inintelligible

Wamba Barbara Kaina: Non, je peux pas t’abandonner quand même? 

Falamata Boukar: réponse inintelligible 

Wamba Barbara Kaina: Non, je peux pas t’abandonner quand même? 

Wamba Barbara Kaina: Non, tu m’as appelé quand? Peut-être que j’étais occupé. Sinon tu vas bien? 

Wamba Barbara Kaina: Est-ce qu’il va bien? lá c’est bien, narabuja. 

 

Alhadji Bougar: C’est l’histoire d’amitié entre une fille chrétienne protestante résidente à farcha madjorio et une fille musulmane au quartier blabline ou marché à mil dans le quatrième arrondissement. Ces deux filles se sont rencontrées, il y’a de cela dix ans, lors d’une formation du secourisme comme témoin Wamba Barbara Kaïna.


Wamba Barbara Kaïna: On s’est rencontrées à la Croix-Rouge, c’était dans la commune du 2e arrondissement, d’où j’étais leur animatrice, elle était jeune participante. Ok  falmatta m’a approché parce que j’étais leur animatrice et elle voulait aussi apprendre des chansons et c’est juste au la jeunesse, oh la jeunesse la jeunesse la jeunesse du Tchad. c’est aujourd’hui, la cérémonie de la croix, le jour du présent. Oui, il y a assez de chansons comme bienvenue, bienvenue, bienvenue aujourd’hui à la fête. Bienvenue, merci les formateurs, bienvenue, merci les directeurs. Il y a assez de chansons que j’ai apprises à Falmata et puis, elle était comme mon adjoint. C’était d’abord Falmata qui était venue chez moi. Non, je ne me souviens pas de cette journée, mais elle était venue chez moi. On a passé toute la journée ensemble comme Falmata, c’est une fille qui est amusante. J’ai l’habitude de l’appeler ma folie, en tout cas Habibi, mon amour tout ça donc elle taquine elle peut juste elle peut facilement être en contact avec quelqu’un. 

Alhadji Bougar: Les deux amis qui s’appelaient affectueusement habibi un nom en arabe qui signifie mon amour, se sont confiés sans toutefois se fixer de limite. Il est question de transporter cette amitié jusqu’à là où vivaient les parents c’est-à-dire, les concession familles. 

C’est ici, que chacun va jouer sa part de responsabilité, car nombreuses sont les amitiés qui se limite sur lieu de rencontre, du fait que, les parents chrétiens et musulmans se mefient, les uns contre les autres. 

Falmata boukar la musulmane animée par des préjugés lorsqu’elle effectuée sa première visite chez son amie la chrétienne comme l’explique Wamba Barbara Kaina.

Wamba Barbara Kaina: Dès le début elle a eu un peu peur je sais pas peut-être elle peut penser que mes parents sont comme toute autre famille elle se sentait pas au top quoi et compris j’ai pas demandé le pourquoi j’ai cherché à effacer ce qu’elle a dans sa tête quoi quand je sortais j’entre dans la cuisine je l’appelle falamata tu prends ça tu m’apportes, prends ca tu donnes à la maman prends ca à boulot. Papa m’a appelé il a besoin de ça et c’est à cette occasion là que je les ai mis en contact avec mes parents. Quand les parents m’envoient, au lieu que moi j’aille chercher la chose, je préfère que Falmata parte chercher et puis elle le donne. C’est après quelques jours parce qu’elle commençait déjà à venir tout le temps chez nous mes parents. Je leur ai demandé d’où vient Falmata, je leur ai dit non c’est une amie, on s’est croisé à la Croix-Rouge, elle habite au marché des milles. Le marché des milles là-bas elle vient tout le temps temps ça c’est le papa qui me pose des questions j’ai dit oui mes amis tous sont un peu loin de moi mais ils font quand même de l’air mieux pour venir à tous les temps. une musulmane qui est loin et puis elle. en tout cas elle a elle a cette courage de venir à chaque fois chez nous chaque temps n’importe quelle heure donc ça lui a un peu touché quoi.

Alhadji Bougar: Quant n’est-il de wamba lorsqu’elle effectuait sa première visite chez son amie falmata la musulmane. 

Wamba Barbara Kaina: Au début j’avais peur de chanter chez eux. J’ai pris, j’ai peur de chanter parce qu’ils n’étaient pas seuls à la maison. Il y a aussi les oncles qui sont là avec leurs femmes, c’était pas seulement eux. Et j’ai évité de chanter parce que c’était au dès le début, je ne peux pas aussi embrouiller les gens, je ne peux pas mettre les gens mal à l’aise. J’essaie seulement juste d’entrer dans la chambre plié même en présence de la maman ou bien de ses frères à l’intérieur j’ai pris normalement et puis je dors et après je suis libre je peux chanter même jusqu’à sortir j’ai envie de voir mon bien-être j’ai envie de voir jésus christ elle aime vraiment cette chanson arrivée chez elle parfois même si je suis pas là elle chante c’est à cette chanson. 

Alhadji Bougar: Après quelques moment de relation, la maman de Falmata souhaiterait convertir wamba, une chose que moustapha le frère aîné de falmata ne partage pas. 

Moustapha: à propos de la religion, ma maman lui a demandé est ce qu’elle pouvait s’y convertir à l’islam? Elle a repondu oui je peux me convertir mais demain mes parents vont me rejeter donc laisse moi le temps à réfléchir et je te répondrais. Après moi j’ai reproché à ma mère de ne pas aller dans la région des autres parce que pour d’autres parents si leur enfant ou leur fils et fille se convertis à l’islam il vont la rejeter dans normes des choses, si tu voudrais faire des pareilles choses qui devraient d’abord demander l’avis des ses parents, au fil du temps, peut-être que tu vas l’apprendre comment est la religion et c’est comme ça que tu vas le faire. 

                       

Alhadji Bougar: De même que falmata boukar l’amie intime, refuse la proposition selon ce qu’elle raconte.   

Falamata: Mes parents parlaient de ce sujet fin à la relation. J’ai peur que notre amitié sera rompue.

Alhadji Bougar: Une proposition qui n’a pas découragé wamba vu la réaction de son amie, elles ont vu leur amitié renforcée, elles ont décidé ensemble de découvrir leurs religions selon leurs témoignages

 

Wamba Barbara Kaina: Elles partaient souvent dans des écoles coraniques et puis je les suivais. Je les suivais parce que quand elles partent là-bas, moi je suis seule à la maison. Donc je préfère aller avec eux. C’est juste les histoires. Je vois, en tout cas, je fais des comparaisons entre l’histoire biblique et puis  Coranique. Dans l’Ancien Testament, l’histoire c’est les mêmes. Des mêmes histoires, quand j’écoute, quand ils commençaient à expliquer tout ça. Moi je ne vois pas de différence, c’est les mêmes explications. Ils commençaient d’abord par Bismillahirrahmanir Rahim, Alhamdoulilah, Rabbi Al-Alamin, tout ça. 

Fatama: J’étais à l’église 4 à 5 fois un jour. On était ensemble, son père m’a dit que, vous les musulmans, vous disiez que nous, les Sara, on n’adore pas dieu. Tu peux accompagner ton ami à l’église et découvrir notre religion. J’y étais. Ce jour, elle m’a présenté au fidèle chrétien qui était au culte de dimanche. Ils se sont présentés à moi et je me suis présenté à eux et puis ils ont prié pour moi je retenais une de leurs chansons mais pas l’intégralité.

 

Chante d’une chanson chrétien.

 

Alhadji Bougar: Depuis ce jour, Les deux familles se sont unies tout en respectant le choix religieux de leurs enfants, comme témoins Daou Natali Kaina. la grande sœur de Wamba Barbara Kaina

 

Daou Natali Kaina: Oui, elles viennent souvent, elles viennent passer la nuit ici. Dans la concession, nous, on la considère comme une sœur. Ce n’est pas elle seule, mais toute la famille qoui. On les considère plus et elles sont trop attachées à Wamba Barbara et de façon que nous considérons barra comme une soeur pour nous. On les considère de la même manière. Quand elles sont ensemble on ne fait pas la différence entre eux ça nous a jamais traversé la tête personne n’a opposé ni personne a dit à Wamba que fait attention de truc, non non. Elle se sent a l’aise quoi, plkus même. Elle vient à la maison, comme je disais, qu’il y a de l’argent pour préparer à manger. Papa la donne, elle part au marché, elle vient, elle prépare pour nous à manger. Oui, on a sa chambre qui est là, et puis on a aussi les petits tapis auxquels je m’appuie aussi. On a ça aussi à la maison. Donc à chaque fois, on les met à leur disposition pour prier. 

 

Alhadji Bougar: C’est plus qu’une famille et non une amitié c’est ce que confirme Wamba barbara kaina.

Wamba Barbara Kaina: Ce qu’est la maman de Falma Tamefe, et j’ai même dit une fois à ma maman qui est toi là, ce qu’est la maman de Falmata me fait. Elle te dépasse même. Parfois, toutes mes difficultés, elle est toujours là avec moi. Elle m’a encouragée quand je partais à l’université. Deux, trois jours quand je passe, elle me donne les 10 000, elle me donne les 5 000. Elle me demande est est ce que tu prends des bus est ce que, est ce que tu manges bien à l’université et si à s’il ya des cérémonies c’est la maman des Falamata qui s’engage. Même si Falmata voulait m’appeler elle dit non faut pas l’appeler je veux  la faire surprise sinon elle va aussi chercher l’argent pour acheter des donneurs la maman cherche d’abord les donneurs tout avec l’argent de coiffure même voir même l’argent des tchakats donc elle garde tout ça pour moi elle m’appelle. Elle dit tu peux venir très tôt le matin et quand je viens elle me demande d’aller au salon pour me coiffer et après après je vois des avis je porte avec mes amis et puis on part elle me considère comme sa propre vie. Elle ne fait pas la différence même si on lui demande si c’est la fille de qui m’achallah. Elle dit non non c’est ma fille c’est ma fille ok est ce qu’elle est ici avec toi non elle dit elle était quelque part il vient d’arriver et maintenant elle habite à Farcha et le jeune nous rend visite tout le temps. Elle n’a jamais dit à d’autres personnes qui est voilà je suis l’ami à sa vie ou comme ça non.

Alhadji Bougar: De cette amitié qui est la confiance une famille chrétienne et musulman, falmata la musulmane s’est déplacée du quatrième arrondissement pour s’installer à Djougoulier dans le premier arrondissement. elle préfère s’appelait 

Falamata Boukar: Falamata Kaina!

 

Alhadji Bougar mahamat hassan journaliste reporter et producteur

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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