Six slameuses se sont partagé la scène de l’Institut français du Tchad ce vendredi 8 novembre 2019. Un concert qui a lieu à l’occasion du festival international N’Djam s’enflamme en slam consacré au thème : Slam et Ève – slam au féminin.
La scène de l’Institut Français du Tchad a accueilli ce vendredi 8 novembre des guerrières d’un autre genre. Des guerrières qui combattent avec des mots qui riment, des slameuses. Elles étaient six à se succéder sur scène et amener le public dans un voyage poétique. Djemi la slameuse, la nouvelle coqueluche du slam au Tchad ouvre cette soirée qui verra pleuvoir non seulement des textes engagés, mais aussi des textes d’amour sur les spectateurs.
Pendant deux heures, le public a découvert ce qui se passe « quand les mots nous échappent » avec Fatine Moubsit du Maroc. Elle a été accompagnée au chant par les slameuses Fatou et Mariusca.
Puis le voyage s’est poursuivi en Hollande avec Mette qui a essayé de comprendre pourquoi les gens dormaient dans les trains le matin. Retour en Afrique, avec la Guinéenne Fatou Sanogo et Mariusca du Congo qui a parlé de son amoureux au public et a mis du show sur du slam ndjanga. La Congolaise a ainsi eu l’occasion de montrer au public de l’Institut français ses talents de danseuse. De la danse, il y en aura encore à la fin de ce concert unique.
Enfin, vient Amee, dix ans de carrière et des textes qui ont laissé les spectateurs bouche bée. Comme le titre Adam et Eve de l’Ivoirienne qui est simplement une déconstruction du mythe de l’homme fort et de la femme faible. Puis le titre ‘Quand on te voit à la télé’ est venu annoncer la fin cette soirée. Un texte écrit pour rendre hommage à l’artiste ivoirien DJ Arafat, décédé le 12 août. La soirée s’est achevée par une démonstration exécutée par Amee, de quelques pas de danse Coupé Décalé créer par DJ Arafat.
Le dénominateur commun de ces « slamazones » est la palette de textes engagés qu’elles ont chacune déclamées sur la condition de la femme.
Photographie: Annour Halal / Notime studio, Chad