Par André SHAMBA
- LE CONGO-BRAZZAVILLE:
En République du Congo, deux ministres opposés au changement de la constitution qui permettrait de lever la limitation du nombre des mandats présidentiels ont été limogés lundi 10 août, à l’issue d’un remaniement opéré par le chef de l’État, Denis Sassou Nguesso. « La ministre du Commerce et des Approvisionnements, Claudine Munari, et celui de la Fonction publique et de la réforme de l’État, Guy-Brice Parfait Kolélas, ont été sortis du gouvernement », selon un décret lu à la radio et à la télévision publique, le 10 août, par le directeur de cabinet du président, Firmin Ayessa. Ils avaient activement pris part a un dialogue de l’opposition au cours duquel, du 26 au 29 juillet, les les participants ont exprimé leur refus de voir la Constitution de 2002 modifiée pour donner la possibilité au président Sassou Nguesso, 72 ans, de briguer un nouveau mandat en 2016.
- LE TCHAD:
En République du Tchad, la coalition des associations de la société civile dénommée « Trop c’est trop », une version tchadienne de « Y’en marre » et « Balai », connait de dissension en son sein, a rapporte Rfi le mardi 11 août. Le 29 juillet, la Ligue tchadienne des droits de l’homme, l’Union des syndicats du Tchad et le syndicat des enseignants du Tchad, membres de «Trop c’est trop» ont adressé une lettre à la direction de la coalition annonçant la suspension de leur participation à ses activités. Selon certaines sources proches de la direction de la coalition, les trois organisations avaient été reçues par le chef de l‘Etat tchadien qui leur aurait donné 200 millions de franc CFA. Information immédiatement niée par Barka Michel, président de l’Union des syndicats du Tchad, qui évoque plutôt le disfonctionnement interne comme raison de leur décision. Pour Narmadji Céline, porte parole de la coalition, les trois organisations aurait pu privilégier la discussion au lieu de se retirer.
- LA RDC:
En République Démocratique du Congo, libération le mercredi 12 août de l’activiste du Mouvement citoyen Lutte pour le changement (LUCHA), annonce une dépêche de l’Agence France presse(AFP). Bienvenu Matumo avait été porté disparu le samedi 09 août. Il affirme qu’il était détenu à l’Agence nationale de renseignement(ANR) à Kinshasa. « Après deux interrogatoires, ils [les agents de service de sécurité] m’ont appelé ce mercredi vers 14h30 pour me dire que c’était par erreur qu’on m’avait arrêté et que je n’avais aucun problème », a-t-il confié à l’AFP. Il a affirmé qu’il n’a pas été torturé, précisant qu’il a été interrogé sur ses liens avec Fred Bauma et Yves Makwambala, deux militants du mouvement Lucha, arrêtés depuis le 15 mars dernier pour avoir participé à une rencontre sur l’engagement citoyen de la jeune organisée par le Mouvement citoyen Filimbi.
- LE TCHAD:
En République du Tchad, le président Idriss Deby Itno a annoncé mardi 11 août dernier sa volonté de rester à la tête du pays afin de garantir la paix et la stabilité à ces compatriotes, a-t-on suivit à Africa Media télévision. « Je n’ai jamais mené dans ma vie une action quelconque pour devenir le Président de la République du Tchad. Mais Dieu en a décidé […] Si j’avais la possibilité et sachant que ce pays là va bien fonctionner après moi sans problème, je quitterai le pouvoir aujourd’hui même. Il ne faut pas croire que je m’accroche au pouvoir […] Je m’accroche à des principes sacrés, qui sont la paix, la stabilité et l’unité nationale. Si mon départ pouvait renforcer la paix, la stabilité et la concorde nationale […] Si vous êtes rassurés que la paix est consolidée, l’unité nationale est solide, le pays est installé sur des institutions solides, en ce moment là, je quitterai de moi-même le pouvoir. Mais quitter pour quitter et laisser le pays dans le désordre, non… », a déclaré M. Deby au cours d’une conférence de presse qu’il a lui-même animée à Abéché à l’occasion de la commémoration du 55eme anniversaire de l’indépendance de son pays.
- LA RCA :
En République Centrafricaine, le chef de la mission de l’ONU en Centrafrique (Minusca), le general Babacar Gaye a démissionné mercredi 12 août dernier, sur demande du Secrétaire général des Nations-Unies, suite aux accusions répétées de viols contre des Casque bleus, rapporte France24. Le mardi 11 août, Amnesty international avait, dans un rapport, dénoncé le viol d’une fillette et les homicides d’un adolescent de 16 ans et de son père par les Casques bleus au cours d’une opération armée dans la capitale Bangui début août.