Les attentats de N’Djamena : Le mal sans visage…

Lundi 15 juin 2015 au environ de 9 heures du matin, N’Djamena, la capitale du Tchad a été théâtre de deux attentats suicides, l’un au commissariat central et l’autre à l’école de police. Menacé par la secte islamique Boko Haram pendant longtemps, nous leur avions attribué ces horreurs… Quelques jours plus tard, des zones d’ombres sur ces événements apparaissent… Des mesures de sécurités « à la tchadienne » ont été établis.

Au lendemain des attentats qui se sont passés à N’Djamena, causant de passage une trentaine de morts et des centaines de blessés, les tchadiens attendent avec impatience  que lumière soit faite sur la mémoire des innocents, emportés par cet acte barbare qui a endeuillé le peuple tchadien.  Aucune revendication de la secte Boko Haram accusée par les autorités tchadiennes d’être auteur des attentats de N’Djamena, ni autre cellule terroriste « dormante ». Le doute plane et la peur règne à N’Djamena et dans d’autres villes du Tchad.

Que dire ? Le Tchad est-il en guerre, si oui, contre qui ? Les tchadiens se posent de questions. Le mal, sans visage ne vient-il pas d’ici ? L’histoire de ces attentats devient de plus en plus complexe. Mais une chose est certaine, le mal ne vient pas forcement d’ailleurs. L’ennemi n’est pas forcement l’autre.

Les enquêteurs ont annoncé avoir identifié quelques suspects.  Et que selon eux, l’enquête « avance ».  Des jeunes ont été interpellés, un autre cadre de la police en service aurait été mêlé dans ces attentats.

En bon soldat, Deby riposte…

Pendant les attentats qui se sont perpétués à N’Djamena, le  Président de la République, Chef de l’Etat se trouvait ce jour 15 juin au 25e sommet de l’Union Africaine à Johannesburg, en Afrique du sud. A sa descente de l’avion le 16 juin 2015,  interrogé par les journalistes, le Président se dit « ému » de la situation qu’à connu le pays. Accusant de passage Boko Haram. Le Tchad, connu par son hargne de la guerre, un pays militairement puissant aux yeux de l’Afrique et de l’Ouest du reste du monde et par son Président Idriss Deby Itno, en bon soldat, a promis sans tarder des représailles contre la secte islamique Boko Haram.  Ainsi, tout se passe si vite, le 17 juin, Deby en courroux a riposté : les hélicoptères de l’armée tchadienne ont frappé six bases de Boko Haram sur le territoire nigérian.  Comme l’a prédit le Ministre de la Communication : « Les terroristes ont très mal choisi leur adversaire »…  Aujourd’hui, la population se demande si le gouvernement connait vraiment l’ennemi du Tchad ? Bombarder les bases de Boko Haram au Nigéria n’est-il pas aller trop vite à la besogne ? Ou c’est une juste un camouflage pour détourner l’attention de la population et de la communauté internationale ?

Aboubakar Sekau, connu pour ses agitations aurait déjà revendiqué les attentats de N’Djamena, si Boko Haram en est l’auteur.

Le lundi 29 juin 2015 la police a démantelé un réseau des terroristes dans la capitale tchadienne. Encore des morts se sont suivis après l’intervention des forces de l’ordre dans les lieux… Cinq policiers ont trouvé la mort ce jour. Jusqu’aujourd’hui, plusieurs zones d’ombre demeurent dans les attentats de N’Djamena.

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